Nous voici donc le 28 février, à 7 heures du matin, à attendre devant la pension SIRIUS que vienne nous chercher le minivan devant nous emmener à la frontière bolivienne.

Nous entrons dans le minivan dans lequel 6 autres personnes avaient déjà pris place. 2 autres filles sont montées peu après et nous nous apercevons que la quasi totalité des occupants sont français (mise à part une allemande)!!

Après une petite heure de route, nous arrivons déjà à la frontière bolivienne à 4300m d'altitude.


N'ayant pas mangé et le poste de contrôle bolivien n'ouvrant ses portes qu'à 8 heures (heure bolivienne, c'est à dire 1 heure de moins qu'au Chili), notre conducteur nous prépare un petit déjeuner bien copieux (gâteaux, bananes et sandwich de jambon et d'avocat) et qui nous réchauffe un peu...le froid est glacial en cette matinée! Sacha se plaint de ne pas avoir faim et d'avoir mal au ventre.

Au moment de passer le contrôle des passeports, nous entrons dans la petite salle et Sacha se met à vomir juste devant le bureau du policier ! Les formalités de contrôle ont donc été bien abrégées!!!


Nous reprenons la route, cette fois avec un guide bolivien qui nous fait monter dans une jeep avec deux françaises, profs de sport à la retraite depuis peu, les 6 autres personnes allant dans une 2ème jeep. Il y avait une jeep de "jeunes" et une jeep de "vieux", devinez dans laquelle nous étions...

A nous les merveilles boliviennes!!!

Et des merveilles, nous en voyons toute la journée: la lagune blanche, la lagune verte, les geysers, les sources chaudes et le désert de Dali, petite déception pour ce dernier qu'on a aperçu un peu de loin...


Sacha dormait la plupart du temps dans la voiture. Noé et moi, nous avons commencé à nous sentir mal après les geysers: mal de tête, mal au coeur... la matinée était en plus particulièrement longue, nous sommes arrivés à la pause déjeuner à seulement 15 heures. C'était en fait l'hôtel dans lequel nous devions dormir le soir à 4300m d'altitude. Noé, Sacha et moi avons donc foncé dans nos lits sans manger pour lutter contre le "Sorroche", le fameux mal de l'altitude. Florian est donc allé voir la lagune colorée seul!


Et malheureusement, le cauchemar a continué toute la nuit. J'allais un peu mieux, mais nous nous inquiétions pour les enfants qui n'allaient pas mieux: Sacha qui n'avait rien avalé depuis plus de 24 heures et Noé dont l'état s'empirait d'heure en heure.

Nous avons passé la pire nuit blanche de notre vie: dans un dortoir de 6, avec 50 kilos de couvertures pour ne pas avoir froid, mais sans pour autant réussir à s'endormir et en se levant toutes les heures pour gérer les vomis, quand ce n'était pas l'un, c'était l'autre, et inversement.... Tout ça dans le noir complet car sans électricité et avec les wc dans le couloir...


Le lendemain, on se réveille donc en pleine forme...décidés à demander au guide de descendre en altitude dès que possible. En fait, c'était prévu, nous allions descendre, petit à petit. Et la deuxième journée s'est nettement mieux passée, nous avons tous pu nous réhydrater, manger, etc, et donc continuer l'excursion jusqu'au soir. Nous en avons encore pris plein les yeux que ce soit avec la lagune colorée, l'arbre de pierre, les lagunes Altiplano, la vallée des roches, le canyon et le village artisanal. Les paysages sont à chaque fois immenses et chaque passage de col annonce une nouvelle surprise.


Le soir, nous avons fait étape dans un hôtel de sel, avec chacun sa chambre et la nuit promettait d'être réparatrice...bien que courte! Nous nous sommes levés à 4 heures du matin afin de rejoindre le Salar d'Uyuni en ce 3ème jour. 4 heures de route sur des pistes pour atteindre le Salar. Et nous n'avons pas trouvé un désert de sel. En effet, nous étions à la saison des pluies, durant laquelle le Salar se couvre d'une couche de 30 cm d'eau maximum, l'eau de pluie ne pouvant être absorbée dans la terre.

C'était un miroir d'eau de 100km de large et 120 km de long, impressionnant et magnifique!!!


Nous y avons pris notre petit déjeuner, dans le refuge à côté des drapeaux, qui avait été construit pour les besoins du Dakar (il passe ici depuis 4 ans). Nous avons de la chance car le soleil est apparu juste le temps de nos 3H sur place. A notre arrivée, il y avait pas mal de touristes mais le site est tellement vaste que l'on ne se marche pas dessus.


Cette 3eme journée s'achèvera par la visite du cimetière des trains d'Uyuni, sans grand intérêt après les merveilles naturelles dont nous avons bénéficié les jours précédents.


Uyuni ne valant pas la peine de s'y attarder, l'excursion terminée, nous sautons dans un car vers 16h, en direction de Potosi, à 4h plus à l'Est en direction de Sucre, notre prochaine étape.