Deux options pour rejoindre Calama puis San Pedro de Atacama depuis Santiago, le car (environ 18H) ou l'avion (1h45). Après avoir trouvé des billets d'avion moins chers que le car, le choix a été vite fait !

San Pedro de Atacama est une région située au nord du Chili, à la limite de l'Argentine et de la Bolivie, elle fut d'ailleurs jusqu'en 1879 un territoire Bolivien que le Chili s'est approprié... On y reviendra plus tard en Bolivie.

Le village de San Pedro de Atacama est situé dans le bassin du Salar d'Atacama en plein désert d'Atacama. Ce désert est connu pour être la zone la plus aride sur terre, certaines de ces régions n'ont pas reçu de pluies depuis plus de 50 ans. Le tropique du Capricorne passe à quelques dizaines de kilomètres au sud du village qui est dominé par le volcan du Licancabur (5 916 m d'altitude) et par le volcan de Sairecabur (5 971 m d'altitude). Ces deux volcans sont situés à une trentaine de kilomètres à l'est du village. Du coup où que vous soyez sur le secteur, vous avez toujours en toile de fond les deux volcans aux sommets enneigés.

San Pedro de Atacama (=SPA, c'est plus rapide !) est la région la plus touristique du Chili, du coup c'est un peu la ruée vers le touriste. On n'a pas compté le nombre d'agences proposant des excursions dans le désert ou sur l'altiplano mais c'est terrible ! Du coup, n'écoutant que notre fibre d'aventuriers, nous décidons de nous la jouer en solo en louant une voiture et de séjourner à Toconao (plus tranquille), à 30 km après SPA en direction de l'Argentine.

Il y a de très nombreuses choses à voir et à faire autour de SPA, et les 6 jours que nous avons passés sur place n'ont pas été de trop. Dès le premier jour, fier comme Colt Sivers "l'homme qui tombe à pic !", à bord de notre pickup, nous fonçons vers le sud. Les lagunes Miñiques et las piedras Rojas, seront nos premiers émerveillements de la semaine. En fait tout est immense, et bien que nous soyons déjà à 2500 m d'altitude, la chaine de volcans qui délimite, le Chili, l'Argentine et la Bolivie, est immense.

Le second jour, nous irons voir le Salar de Atacama, qui est le dépôt salin le plus grand du Chili.  Bien qu'il ne pleuve quasi jamais sur le désert, le sel du salar provient des eaux apportées par les précipitations sur la chaîne andine toute proche. Dans un premier temps, ces dernières s'infiltrent et s'accumulent dans le sol, se chargeant de sels. Dans un deuxième temps, il se produit un affleurement de ces eaux souterraines dans la dépression du salar. Puis les eaux s'évaporent et les sels apportés s'accumulent, formant une croûte solide de sels minéraux ( vous avez suivi ? merci wiki ! ;-)). Le résultat est un paysage irréel, un mélange de couleurs contrastées et comme si cela ne suffisait pas des colonies de Flamands roses y vivent à l'année.

Très rapidement on se rend compte que l'option, location de voiture est hyper intéressante car elle nous permet de faire les excursions à notre rythme tout en évitant les cars de touristes et les hordes de 4x4 des agences locales. Les routes et les quelques pistes empruntées sont de plus, en plutôt bon état, donc on ne prend vraiment pas beaucoup de risques.

Nous poursuivrons nos excursions par les vallées de la lune et de la mort. Magnifiques ! Les garçons apprécieront tout particulièrement la vallée de la lune pour son excursion à travers les cavernes sculptées par l'érosion de l'eau et du vent. On finit quand même pendant plusieurs mètres dans le noir complet à la recherche de la sortie... puis le décor lunaire est époustouflant, on s'y croirait. La Nasa y a d'ailleurs fait des essais de robots avant de les envoyer vers Mars.

On a donc adoré notre petite semaine dans la région de l'Atacama. Malgré l'altitude allant par moment jusqu'à 4800m (aussi haut que le Mont Blanc !), nous avons tous les 4 bien supporté le mal de l'altitude (maux de tête et nausées voire vomissements) et les grands paysages nous ont vraiment tapé dans l'oeil. Tant et si bien que pour rejoindre le salar d'Uyuni en Bolivie, nous décidons de modifier nos plans. Nous pensions reprendre un car pendant une dizaine d'heures pour rejoindre Uyuni puis rayonner sur place. Mais les grands espaces nous ont captivés. Du coup, on s'inscrit dans une agence pour un trip 4X4 de 3 jours pour traverser l'altiplano Bolivien jusqu'à Uyuni.

Pourquoi cette fois une agence ? Tout d'abord parce qu'il est impossible de traverser une frontière avec un véhicule de location (ou alors très très compliqué) et aussi parce que l'altiplano bolivien c'est 4000 m d'altitude de moyenne, avec pas un pèlerin à l'horizon pendant 2 jours, donc interdit de se perdre ou de tomber en panne d'essence... On croisera par la suite à Sucre des Français qui l'auront fait avec leur propre véhicule, ils avaient préparé leur parcours bien à l'avance et maitrisaient bien plus que nous le sujet !