Nous arrivons dans la capitale Cambodgienne le 20 décembre pour une semaine complète.


Après une prise de rendez-vous, nous visitons le 21 décembre l'association Pour un Souvenir d'Enfant (PSE). C'est une association créée par des Français dans les années 90, pour venir en aide aux enfants vivant dans les déchetteries de Phnom Penh.

L'association est devenue avec les années, une grande "entreprise" bien rodée et structurée. Elle accueille chaque jour 6000 enfants sur tout le Cambodge qui sont nourris, vaccinés et éduqués. Les familles, en échange de leur absence, reçoivent en compensation des kilos de riz (eh oui, pendant que les enfants sont à l'école, ils ne travaillent pas, d'où un manque à gagner pour les familles). Aujourd'hui, l'association a développé des partenariats avec de grandes entreprises internationales reconnues afin de pouvoir proposer aux adolescents des formations (Hôtellerie, Mécanique, Gestion, etc...) qui leur permettront d'avoir le meilleur avenir professionnel possible.


Le 22 décembre, nous avons retrouvé les cousins (encore !) pour passer Noël ensemble. Les journées suivantes sont donc très vite passées, rythmées par une petite séance à la salle de sport, suivie par un peu de hammam et de sauna... après un peu de déco de Noël avec les enfants, un peu de salle de jeux vidéos, bref la semaine est vite passée.


Profitant de la présence de mon frère et de Juliane, nous nous sommes éclipsés pour aller visiter, sans les enfants, le centre S-21, ancien centre de détention du régime des Khmers rouge situé à Phnom Penh. Bon, ce n'est pas très joyeux mais vraiment très instructif. Comme beaucoup de choses horribles qui se sont passées durant le régime des Khmers rouge, le centre était tenu secret, et ceux qui y rentraient ne savaient pas où ils se trouvaient, ni surtout pourquoi. Ce qui est certain, c'est que pendant 4 ans, toutes les personnes passées par S-21 ont été torturées (on vous passe les détails) et que personne n'en est ressorti vivant.

A la chute du régime Khmers, les vietnamiens libérèrent le centre et ses 7 survivants dont 3 enfants...


Ce qui est assez hallucinant, c'est que même après la chute du régime des Khmers rouge en 1979, les pays occidentaux ont continué de les soutenir jusqu'en 1991. Alors que les atrocités commises par le régime étaient connues de tous! Enfin, les cadres du régime, après la fin de la guerre civile en 1998 et les accords de paix, ont été laissés tranquilles pendant encore 10 ans ! Ils ont pu ainsi continuer à gouverner des régions et faire du commerce avec la chine, par exemple.


Résultat, il n'y a aujourd'hui qu'un seul ancien dirigeant du régime Khmers rouge en prison.