En arrivant sur cette mystérieuse île de Pâques le 13 février, nous poursuivons notre voyage en Polynésie tout en posant un premier pied en Amérique du Sud (eh oui nous sommes au Chili !). Après la nouvelle Zélande et la Polynésie française, l'île de Pâques est un autre territoire important du peuple polynésien du pacifique Sud (on peut aussi y ajouter HawaÏ, les îles Cook et bien d'autres), on retrouve d'ailleurs dans la langue de très nombreuses similitudes entre ces îles.


Malgré la fatigue liée à une très courte nuit dans l'avion... nous retrouvons immédiatement le sourire en débarquant sous un beau soleil dans une ambiance de vacances ! On retrouve la sérénité et la douceur de vivre de la Polynésie, avec en bonus le côté hispanique qui nous est chère car peut-être plus dynamique et festif...


Festif, c'est normal, nous sommes arrivés en plein festival annuel Tapati Rapa Nui, la grande fête célébrant la culture traditionnelle de l'île de Pâques. Tous les jours, il y aura des manifestations, concours de musique, de danses, etc.

Le premier soir, un concours de danse entre les deux clans de l'île avait lieu. J'y suis allée pendant que les enfants restaient avec Florian, car cela ne devait pas démarrer avant 22h30, voire 23h... Et c'était vraiment du grand spectacle: chaque équipe avait au moins une centaine de danseurs sur scène, il y avait une énergie, une allégresse, c'était fascinant (vous pouvez jeter un oeil sur les vidéos mises en ligne)!!


Le lendemain, dur dur de se réveiller avec le décalage horaire, mais la visite de l'île ne pouvait pas attendre. Pour cela, nous avons loué deux scooters afin, une fois de plus, pouvoir nous déplacer selon nos envies et aller pendant deux jours sur les principaux sites de l'île. Nous ne savons pas si cela était lié aux festivités en ville mais nous avons quasiment été seuls pour profiter des Moaïs et des panoramas grandioses qu'offre Rapa Nui !


Tout cela sous un soleil de plomb, ça tape dure chez les Moaïs.


Le volcan Rano Kau au sud-est de l'île domine la ville de Hanga Roa. Il a gardé une forme de cuvette presque parfaite. Dans sa caldeira, il abrite du monde extérieur et des agressions salines une flore endogène.


L'île de Pâques abrite plus de 800 Moaïs mesurant d'1,5m à plus de 10m, les plus imposants pesant plus de 10 tonnes. Ces statues sont des représentations d'habitants de l'île à qui l'on a dédié une statue après leur mort. Il ne s'agit pas de divinités.

Plusieurs théories se confrontent sur les origines du peuplement de l'île de Pâques. La plus probable soutient le fait qu'il s'agisse de Polynésiens des îles marquises qui auraient débarqué autour de 1200. Il est vrai que les Moais ressemblent fortement aux TIKI de Polynésie française mais en taille XL !


Le site de Rano Raraku, est époustouflant ! Il s'agit de l'ancienne carrière depuis laquelle les Moaïs étaient extraits. Le fait que le site soit niché au pied du volcan et faisant face à l'océan n'a rien pour déplaire !


Le site de Tataku Poki, n'a pas grand chose à lui envier, c'est le plus grand alignement de l'île ! Contrairement à d'autres sites, ici, les Moaïs tournent le dos à la mer...



Enfin Anakena ! Mon coup de coeur ! Des cocotiers (très rares sur l'île), une plage de sable blanc, de l'eau cristalline (pas celle en bouteille, l'autre !) et chaude, et des Moaïs qui se font bronzer sur la plage ! Après une grande journée de scooter, le paradis sur terre !


Et pour terminer notre séjour en beauté, nous avons assisté à la "farandula" qui clôturait les festivités de Rapa Nui, où tous ceux qui s'étaient déguisés et enduits de terre pouvaient défiler aux côtés des chars. Je précise car c'était important pour les Pascuans, que les costumes comme les chars étaient entièrement faits en matières naturelles.


L'île de Pâques restera comme une superbe étape du voyage. Nous ne savions pas trop ce que nous allions y trouver, île complètement déserte balayée par les vents ou alors énorme pompe à touriste. Eh bien, ni l'un ni l'autre, c'est avant tout un territoire paisible qui a su préserver sa culture et ses paysages du tourisme de masse et qui, fier de ses traditions, a su en tirer profit sans faire n'importe quoi !


Direction Santiago du Chili !